Quand la peur d’être seul gouverne nos relations
Derrière la peur d’être seul se cache souvent une blessure ancienne. Celle d’un cœur qui a manqué de présence et qui cherche encore à être vu.
Qui n’a jamais ressenti cette peur profonde d’être laissé de côté, oublié, ou de ne pas compter pour l’autre ? Derrière cette peur se cache souvent une blessure ancienne : celle de l’abandon.
La blessure d’abandon : apprendre à se retrouver quand on a peur d’être seul
Elle ne parle pas seulement de solitude physique, mais d’un vide intérieur, d’un sentiment d’absence, comme si quelque chose — ou quelqu’un — nous manquait depuis toujours.
Comprendre la blessure d’abandon
La blessure d’abandon naît souvent dans les premières années de la vie, lorsqu’un enfant perçoit que l’amour ou la présence d’un parent s’éloigne, ou n'est plus.
Cela peut être dû à une ou plusieurs séparations, une maladie, un parent trop occupé, un décès, ou simplement à un manque d’attention émotionnelle. Mais aux yeux de l’enfant, cela prend souvent une signification bien plus lourde :
« Si on m’abandonne, c’est que je ne vaux pas assez. »
« Je ne suis pas assez important pour qu’on reste avec moi. »
Ainsi se crée une peur profonde : celle d’être seul, de ne pas être soutenu, de ne pas exister dans le regard de l’autre, de ne pas être aimé.
La blessure génère des attentes, des frustations, des insatisfactions que l'entourage n'a pas toujours la capacité d'analyser et de comprendre.
Le masque du dépendant
Pour ne plus jamais ressentir ce vide, la personne blessée par l’abandon développe un masque, celui du dépendant (d'après Lise Bourbeau, les 5 blessures de l'âme).
Elle recherche constamment la présence, l’attention et la validation des autres. Elle s’attache vite, aime fort, parfois trop fort, et redoute plus que tout le silence, la distance ou l’indifférence.
Dans ses relations, elle peut se montrer très attentive, généreuse et aimante — mais aussi anxieuse, dans l’attente d’un message, d’un signe, d’une preuve d’amour.
« Si tu es là, je me sens vivant. Si tu t’éloignes, je me perds. »
Le dépendant ne manque pas d’amour à donner, mais il manque souvent d’amour pour lui-même.
Les manifestations dans la vie adulte
La blessure d’abandon se manifeste subtilement dans nos comportements :
-
Peur de la solitude ou du rejet.
-
Difficulté à dire non, par peur de déplaire.
-
Besoin constant d’être rassuré ou aimé.
-
Attachement rapide, fusionnel.
-
Sentiment d’insécurité quand l’autre prend de la distance.
Elle peut aussi pousser à choisir inconsciemment des partenaires « indisponibles », recréant ainsi le schéma du manque initial.
Le chemin de guérison
Guérir de la blessure d’abandon ne signifie pas effacer le passé, mais se connecter avec soi-même.
C’est apprendre à se donner l’amour, la sécurité et la présence qu’on attendait autrefois de l’extérieur.
Voici quelques étapes essentielles :
1. Reconnaître la blessure
La première guérison vient du regard conscient : accepter que cette blessure existe, sans se juger.
C’est accueillir la part de soi qui a eu peur, qui a manqué, qui a pleuré.
2. Se reconnecter à son enfant intérieur
Cet enfant n’a jamais eu besoin qu’on le sauve : il avait besoin qu’on le voit.
Prenez un moment pour l’écouter. Que voulait-il ? De la présence ? De la tendresse ? Du soutien ?
Offrez-lui cela aujourd’hui, avec douceur et bienveillance.
3. Réapprendre la présence à soi
Être seul n’est plus un vide à fuir, mais un espace à habiter.
Apprennez à vous retrouver dans le silence, à respirer, à sentir la vie en vous
La solitude devient alors un refuge, non une punition.
4. Se choisir chaque jour
Se guérir de l’abandon, c’est se choisir à chaque instant.
C’est dire : « Même si l’autre part, je reste avec moi. »
C’est découvrir que la présence la plus fidèle que vous aurez toujours, c’est la vôtre.
De la peur à la liberté intérieure
Peu à peu, à mesure que vous guerissez, le besoin d’être aimé se transforme en désir de partager l’amour.
Vous n'attendez plus que quelqu’un vienne remplir votre vide intérieur, meubler votre solitude : vous vous remplissez de lumière, de conscience, de douceur.
Alors, l’abandon perd son pouvoir.
Vous cessez de vous perdre dans les autres, car vous avez trouvé votre chemin intérieure. Et dans ce retour à soi, vous découvrez la plus belle des vérités : Nous ne sommes jamais vraiment seuls.
Aujourd’hui, offrez-vous votre propre présence. La guérison commence quand vous comprenez que personne ne peut vous abandonner…sauf vous-même. Revenez à vous. C’est là que l’amour commence....
S'aider soi même
l'Hypnose Humaniste va beaucoup vous aider. Interroger l'inconscient et lui demander d'agir avec ses propres outils de guerison, sur les éléments psychologiques qui ont entrainé les blessures émotionnelles.
Bien sûr, on ne peut pas modifier le passé, mais on peut modifier la relation que vous entretenez avec le passé.
Maitre praticienne diplômée de l'IFHE en Hypnose Humaniste, RITMO, EFT et d'autres techniques propres à la gestion des traumatismes (PTR), je reçois à mon cabinet sur Montpellier, ou à distance.